007 n’est plus
Après un demi-siècle sur les écrans Sean Connery, est mort
L’homme qui incarna le mâle moderne, Sean Connery, que les hommes rêvent d’être et les femmes d’avoir : as de la réplique assassine mais peu bavard, jouant savamment du sourcil – qu’il a su élaguer –, séducteur, mais jamais vraiment rustre, bien habillé, toujours, et toujours élégant, même pendant la bagarre. Sportif, en somme, dans le sens chic du terme. Le cinéma, qui adaptait depuis les années 1930 les aventures d’Arsène Lupin « gentleman cambrioleur », vient de trouver son « gentleman espion ».
Après un demi-siècle sur les écrans, Sean Connery, est mort, a annoncé sa famille à la BBC, samedi 31 octobre. Il avait 90 ans. Il était né le 25 août 1930 à Edimbourg, capitale de l’Ecosse. De cette mère-patrie, il était fier au point d’arborer l’habit traditionnel…le kilt en toute occasion propice, même lors de son anoblissement par Elizabeth II, en 2000.
Le Being A Scot (Etre écossais) en conservant son accent caractéristique ne l’a pas empêché de jouer des rôles représentant des nationalités très différentes.
Fils d’une femme de ménage et d’un ouvrier il s’essaye à des métiers divers : livreur de lait, maçon, modèle pour l’Ecole des beaux-arts, vendeur de voitures d’occasion, maître-nageur et même vernisseur de cercueils.
Après un passage de trois ans dans la marine, il travaille assidûment à sa carrière sportive : footballeurpuis le culturisme (la troisième marche du podium de Mr. Univers en 1950).
Il eut des rôles de figuration d’abord, il refuse la carrière de footballeur professionnel qu’on lui propose.
Ses premiers vrais rôles sont dans Les Criminels de Londres, puis Je pleure mon amour (Another Time, Another Place).
C’est en regardant « Darby O’Gill et les farfadets », une production Disney peuplée de lutins et mal accueillie, que Albert R. Broccoli découvre son futur 007