Ukraine-Russie: Le sens de l’Histoire et le réalisme
Trois faits symboliques: Macron-Zelensky-Opinion publique russe même lecture
Bassam Tayara
Trois faits symboliques ont marqué le premier jour de l’offensive brutale russe sur le territoire de l’Ukraine, mais ces signes parmi d’autres reflètent des bonnes lectures du sens de l’Histoire.
Après avoir eu jeudi un « échange franc, direct, rapide » avec son homologue russe Vladimir Poutine, le président français Emmanuel Macron a jugé utile de « laisser ouvert le chemin » du dialogue avec Moscou pour obtenir un arrêt de son offensive en Ukraine.
Macron n’est pas seul dans cette lecture, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays est sous les bombardements, n’a pas hésité à rappeler que « La Russie devra nous parler tôt ou tard. Parler de la manière dont on pourra mettre fin aux combats et arrêter l’invasion. Plus tôt cette conversation commence, et plus réduites seront les pertes pour la Russie elle-même », ce réalisme est à mettre au crédit des deux présidents.
Réalisme également en Russie du côté de la population russe : dès le premier jour de l’offensive dans le pays voisin, plusieurs rassemblements ont eu lieu en Russie, réunissant environ un millier de personnes à Saint-Pétersbourg et le double à Moscou, pour dénoncer l’invasion militaire de l’Ukraine ordonnée par leur président Vladimir Poutine. Il y a eu des dizaines d’arrestations sur la place Pouchkine, dans le centre de Moscou et dans diverses villes russes, mais cette réaction est également saine et reflète la sagesse populaire, qui avec le temps s’élargira au sein de la population russe.
Oui ! le temps des conquêtes de territoires par la force est derrière l’Histoire, et les quelques reliquats des conquêtes de territoires qu’on peut observer ici et là sur le globe, sont figés et quoi que pensent les puissants occupants ne peuvent perdurer.