Julian Assange sera extradé
... si la Cour européenne des Droits de l'Homme ne délibère pas en urgence
Presse-Net
Un juge de la Royal High Court britannique a rejeté les demandes de l’équipe de défense du fondateur de « WikiLeaks », Julian Assange, pour arrêter son extradition vers les États-Unis.
Le refus annoncé par le juge Jonathan Swift, connu pour être proche des agences de sécurité et de renseignement britanniques, rend caduc les dernières options judiciaires pour faire casser l’ordre d’extradition d’Assange vers les États-Unis.
Les avocats d’Assange avaient soumis une dernière demande d’appel de la dernière décision, qui, si elle est acceptée, signifiera que l’affaire passera en audience publique devant deux nouveaux juges de la Cour suprême royale.
En cas de refus, Assange peut se retrouver les mains de ses geôliers américains en moins de 24 heures, car il sera transféré aux États-Unis pour faire face à 18 chefs d’accusation, qui relèvent tous de la « loi sur l’espionnage », et la peine, en cas de condamnation, sera une peine d’emprisonnement de 175 ans.
Selon ceux qui suivent les procédures d’arrestation du fondateur de « WikiLeaks », les autorités britanniques tiennent à achever le processus d’extradition dès que les obstacles juridiques seront levés, afin d’éviter l’embarras auquel pourrait s’exposer Londres si la Cour européenne des Droits de l’Homme rendent une décision empêchant l’extradition.
Assange a le droit, au cas où la Cour suprême britannique rejetterait sa demande d’appel de la décision du juge Swift, de déposer une demande urgente pour empêcher l’extradition auprès de la Cour européenne, qui s’oppose fermement à « la détention, l’extradition d’Assange » parce que cela représente « un dangereux précédent contre la presse et les journalistes ». Il convient de noter que le gouvernement britannique est légalement tenu – selon les accords pertinents – de se soumettre aux décisions de la Cour européenne.
Condamner Assange sur la base des accusations détaillées par le gouvernement américain sous la rubrique « anti-espionnage » deviendrait un précédent juridique pour toute tentative de dénoncer les pratiques criminelles commises par son élite dirigeante, même si elle était menée par des citoyens non américains, partout dans le monde.