France: FN versus LFI et Macron au milieu
Un finale cauchemardesque aucune majorité: que fera Macron ?
Paris – Bassam Tayara
Si on se penche vers les réactions suite à la décision du président Macron de dissoudre l’assemblée Nationale et de convoquer soudainement des élections législatives, on constate que toutes les forces politiques, y compris une grande partie des représentants de la majorité présidentielle, ont considéré qu’il s’agit d’un faux pas.
Le Président français a créé un choc mais que voulait-il en renversant la table sur la tête de tous les députés ?
Macron pensait que les Républicains, c’est-à-dire le parti de Sarkozy, Chirac et de Gaulle (le centre-droit), craignant d’être absorbé par Front national (l’extrême droite), il les forcerait à y adhérer à sa majorité précédente, et à venir, à travers des concessions et des échanges lors des élections pour augmenter le nombre des députés de sa majorité.
Macron pensait également que la gauche tiraillée entre la ligne de la France insoumise (Mélenchon) et celle du Parti socialiste (couleur Glucksmann), notamment sur la question de Gaza et d’Israël, donc faible.
Bon il s’avère qu’il eut tort
Les Républicains, pour certains, ont négocié avec le Front National pour former un « grand pôle de droite », ce qui signifie la fin du parti gaulliste, délesté une première fois de ses cadre: Edouard Philippe, Bruno Lemaire, Gérard Darmanin et d’autres et récemment Rachida Dati et Catherine Vautrin. Et sous l’effet du souffle de la dissolution, et le super score du parti de Le Pen, d’autre ont accouru proposer une alliance et surtout sauver leur siège tel Eric Ciotti.
La gauche portée par leurs quatre formations: les LFI, les Socialistes, les Verts et le Parti communiste ont négocié sous la pression de manifestants jeunes qui criaient sous les fenêtres des écolos où les négociations se déroulaient. Les chefs sont sorti tard la nuit pour annoncer un accord pour former un front populaire.
De son côté la secrétaire générale de la CGT française, Sophie Bennett, appelle à une participation active aux élections législatives que la France organisera le 30 juin dernier.
Les perspectives?
Deux fronts d’oppositions, chacun pouvant obtenir une majorité qui obligerait Macron à une « cohabitation ». C’est-à-dire que le président de la république aurait devant lui en Conseil des ministres un Premier ministre qui détermine la politique de la France, et Macron ne pourait que se soumettre et signer les décrets et …cela pendant un an (il ne peut dissoudre le parlement qu’au bout d’un an).
Une autre alternative cauchemardesque aucune majorité et aucun accord de gouvernement : la pays est bloqué… que faire?
Démission du président? ce fut une rumeur.