Nous ne voteront pas pour Kamala Harris
Les communautés musulmanes et d'origines arabe adhérent aux groupes des «Non engagés » ou votent blanc
Presse-Net (Correspondance)
Le pré-vote pour les élections présidentielles américaines a commencé (55 millions de personnes ont déjà voté) et il s’est avéré que beaucoup de délégués appartenant au Parti démocrate américain, agissant dans le cadre des groupes des « Non engagés » (Uncommitted), avaient voté pour un troisième parti ou bien ont glissé un vote blanc.
Et paraît-il beaucoup des membres de ces groupes feront pareil lors des élections présidentielles prévues en le 5 novembre prochain.
Ces actions sont motivées par les prises de position négatives de la candidate démocrate Kamala Harris face à la guerre israélienne à Gaza et au Liban.
Donc la tendance est que d’autres délégués auraient décidé de s’abstenir de voter, ou de laisser le bulletin de vote blanc, car ils rejetent les deux candidats Donald Trump pour le Parti républicain et Harris pour les démocrates.
Parmi ceux qui ont déjà voté beaucoup ont révélé qu’ils avaient voté pour la candidate du Parti Vert « Jill Stein », malgré leur affiliation au Parti démocrate, en réponse à la position du parti et de son candidat sur ce qu’ils qualifient de génocide à Gaza.
Ceci malgré leur participation en tant que délégués à la récente conférence du Parti démocrate qui s’est tenue en août dernier et qui a choisi Harris.
On sait que les membres de la campagne des « Non engagé », lancée au début de cette année, avaient confirmé leur non-engagement à voter initialement pour Joe Biden, en réponse au soutien total de l’administration démocrate américaine à Israël dès le début de la campagne à Gaza en octobre 2023 et qui a déjà fait plus de 43.000 morts dont une majorité de femmes et d’enfants. Tout en reconnaissant le droit de l’État hébreu à se défendre ils considèrent que Netanyahu va trop loin dans les massacre, sans que les Démocrates ne lèvent le petit doigt.
Un nombre croissant de membres de cette aile « rebelle » (Uncommitted) justifient leur choix de Jill Stein par le fait qu’elle exprime une position de solidarité avec la question palestinienne et soutient leurs droits et se penche sur les questions que les communautés arabes et musulmanes défendent.
De plus il considèrent qu’elle est une candidate qualifiée pour ouvrir à l’avenir aux électeurs ce système électorale en Amérique, qui limite le choix entre deux partis seulement, et qui à leur yeux est totalement antidémocratique ».
Cela va être un vote « punitif », et ce malgré la certitude de l’incapacité de Verts à rivaliser, mais ils considèrent cette option comme « avant tout éthique ».
De nombreux Arabes américains affirment qu’ils « ne tomberont plus dans le piège » et que tout candidat doit gagner leurs voix en répondant à la question : « Pourquoi devrais-je voter pour vous ? Si vous n’aidez pas mon peuple, je ne voterai pas pour vous. »
D’un autre côté il y a Donald Trump. Bien sûr, beaucoup ne croient pas aux promesses de Trump (de mettre fin à la guerre au Moyen-Orient en 24 heures), mais ils considèrent que la campagne du candidat républicain est plus intelligente dans ses relations avec les communautés d’origines arabes et les musulmans, car il tente de saisir les opportunités pour gagner leurs voix au moment où la candidat démocrate refuse de les rencontrer ou de permettre leur présence ou leur représentation à ses meetings.
Ils conviennent que « Trump est un menteur » et qu’il flatte les musulmans, mais Kamala Harris, « ne le fait même pas » et ignore cette population musulmane ou d’origine arabe. Elle les expulse de ses rassemblements, alors ils prennent leurs distances avec Harris, mais ils n’aideront pas Trump à remporter les élections présidentielles, et s’il gagne, ils le feront de la résistance à toute décision visant les musulmans (comme cela s’est produit lors du mandat précédent en interdisant aux musulmans d’entrer aux États-Unis).
La logique très simple pour beaucoup est la suivante : « Nous préférons qu’il y ait un musulman interdit de rentrer au USA vivant quelque part, à ce qu’il soit mort et enterré sous les décombres à Gaza ou au Liban. »
Le Parti Vert du Massachusetts est très faible par rapport aux deux principaux partis. Les jeunes qui rejoignent la campagne de Stein tentent de compenser ce terrible manque de financement en aidant à organiser le parti de l’intérieur et en créant des groupes pour éduquer la population.
Ils considèrent que la présence de la candidate Jill Stein dans la course à l’élection présidentielle américaine de cette année est très importante pour plusieurs raisons, dont la plus évidente est le maintien de la position du parti dans les urnes, outre le fait que la candidate répond au souhait de beaucoup d’américain à ne pas avoir à choisir uniquement entre deux « maux » représenté par les deux partis démocrate et républicain .
Cette candidature représente une opportunité pour ceux qui s’opposent au génocide, aux budgets de guerre et aux politiques des puissances industrielles qui affectent l’environnement et la santé des Américains, afin que la prochaine génération ait une meilleure opportunité de vaincre le duo qui existe actuellement entre ces deux pôles dans tous les domaines et contribue également à préserver l’environnement et la gestion de la nature.
L’objectif que Jill Stein s’est fixé est de remporter 5 % des voix afin d’obtenir un financement gouvernemental pour le prochain cycle électoral, en anticipant que si cela se produit, il pourrait y avoir une réelle opportunité d’élire un candidat tiers dans un proche avenir. C’est dans cette perspective qu’elle appelle les électeurs à voter pour ce qui est le mieux, plutôt que pour le moindre mal.
Stein est médecin, et professeur de médecine et militante dans les cercle environnemental. Elle originaire de Chicago, dans l’Illinois, et résidante dans le Massachusetts.
Il est à noter que ce n’est pas la première fois que Jill Stein se présente à la présidence. Elle s’est présentée en 2016 elle avait obtenu 1,1 % des voix, et en 2012 elle en avait obtenu 0,4 %. Mais les années précédentes, elle n’a pas pu remporter le poste de gouverneur du Massachusetts.