Le plan arabe de la RE-construction de Gaza

Presse-Net (Beyrouth)

Rejeté par Israël et la Maison Blanche, malgré cela, le sommet arabe tenu au Caire le 4 mars a débouché sur un plan de reconstruction.

Selon le plan égyptien, les conditions fondamentales de la reconstruction  sont la sécurité et l’accès humanitaire, le rétablissement des services de base, l’entrée de matériaux de construction et de main d’œuvre qualifiée, la gouvernance et le financement international.

Le plan prévoit dans un premier temps des logements temporaires pour les déplacés de Gaza pendant le processus de reconstruction, en logeant les Palestiniens dans des unités d’habitation temporaires (conteneurs) pouvant accueillir en moyenne six personnes. La phase de reconstruction initiale durera six mois, pour un coût de trois milliards de dollars, au cours de laquelle commenceront les opérations de déblaiement des décombres de l’axe central (axe Salah el-Din) et du reste de la bande de Gaza jusqu’aux zones de rassemblement vers la côte, ainsi que la préparation de cet axe comme axe de liaison pour les travaux de reconstruction.

Le processus de reconstruction se déroulera en deux étapes :

l- La première étape ; Le projet durera deux ans et coûtera 20 milliards de dollars. Il permettra de terminer le processus de déblaiement des décombres et de restaurer 60 000 logements partiellement détruits, ainsi que de construire 200 000 nouveaux logements permanents pouvant accueillir environ 1,6 million de personnes. Il permettra également de récupérer 20 000 hectares de terres agricoles et d’établir les installations, les réseaux et les bâtiments de service nécessaires pour commencer à fournir les services de base tels que l’électricité et les communications, ainsi que d’établir un système d’approvisionnement en eau et de lutte contre les incendies.
2- La deuxième phase durera deux ans et demi, pour un coût de 30 milliards de dollars, et l’objectif est de poursuivre le processus de mise en place des installations, des réseaux et des bâtiments de services nécessaires, en plus de créer deux cent mille nouveaux logements permanents, pour accueillir 1,2 million de personnes, de sorte que le nombre total de logements permanents dans le secteur atteigne 460 mille unités capables d’accueillir trois millions de personnes, en plus de commencer pendant celle-ci la création de la zone industrielle sur une superficie de 600 acres, du port de pêche, du port commercial et de l’aéroport de Gaza.

Les besoins en financement

Les besoins de financement pour la mise en œuvre du plan de reconstruction sont estimés à 53 milliards de dollars, répartis selon les phases suivantes :
1. Phase de relèvement précoce : Les besoins de financement totaux pour cette phase sont estimés à 3 milliards de dollars, comprenant l’enlèvement des mines, des munitions non explosées et des décombres, la fourniture de logements temporaires et le début de la restauration des bâtiments résidentiels partiellement endommagés.
2. La première phase de reconstruction : les besoins de financement totaux pour cette phase sont estimés à 20 milliards de dollars, s’étendant jusqu’en 2027, et comprend la mise en place de services publics, de réseaux et de bâtiments de service, la création d’unités de logement permanentes et la remise en état de 20 000 acres.
3. La deuxième phase de reconstruction : les besoins de financement totaux pour cette phase sont estimés à 30 milliards de dollars, s’étendant jusqu’en 2030, et comprend l’achèvement de la deuxième phase et la création de zones industrielles, d’un port de pêche, d’un port maritime et d’un aéroport.

Selon le plan égyptien, la mise en œuvre efficace et rapide du plan de relèvement rapide et de reconstruction nécessite de fournir les ressources financières nécessaires, compte tenu des destructions massives qui ont frappé le secteur, puis de rétablir une vie normale dans les communautés touchées, de renforcer la stabilité économique et sociale et de contribuer à la réalisation d’un développement durable à long terme, puis d’instaurer la sécurité et la stabilité.
Selon le plan, il est important de diversifier les sources de financement et de parvenir à une intégration et une coordination entre elles. Les sources de financement disponibles comprennent les Nations Unies, les institutions financières internationales, les pays donateurs, les fonds d’investissement, les agences et organismes gouvernementaux de développement et les banques de développement, en plus de la mobilisation des investissements directs étrangers des entreprises étrangères et multinationales. Les organisations de la société civile jouent un rôle important dans la mobilisation des fonds pour répondre aux besoins de relèvement et de reconstruction.

Pour atteindre cet objectif, le plan prévoit la création d’un fonds fiduciaire sous supervision internationale, en tant que mécanisme de financement vers lequel seront dirigées les promesses financières, afin de gérer ces promesses de manière à garantir l’efficacité et la durabilité du financement du plan de relèvement rapide et de reconstruction, ainsi que la transparence et le contrôle nécessaires des dépenses des ressources financières qui seront fournies.

Dans ce contexte, le gouvernement égyptien a l’intention d’organiser au Caire, dès que possible, une conférence ministérielle de haut niveau pour mobiliser le soutien nécessaire au Plan de relèvement rapide et de reconstruction de Gaza, en coopération avec l’Autorité palestinienne et les Nations Unies, et avec la participation des pays donateurs, des organisations internationales et régionales et des institutions financières, du secteur privé palestinien et international et des organisations de la société civile.

Indicateurs macroéconomiques

L’économie de Gaza s’est contractée de 83 % en 2024, réduisant sa contribution à l’économie palestinienne de 17 % à 3 %, et le taux de chômage à Gaza a atteint 80 %, tandis que l’inflation a augmenté de 309,4 % en octobre 2024 en raison de pénuries d’approvisionnement 91 % de la population de Gaza (1,84 million de personnes) souffre d’une grave insécurité alimentaire, et ce chiffre devrait atteindre 1,95 million de personnes d’ici avril 2025.Mise en œuvre du plan de reconstruction
Selon le plan égyptien, les conditions fondamentales du redressement sont la sécurité et l’accès humanitaire, le rétablissement des services de base, l’entrée de matériaux de construction et de main d’œuvre qualifiée, la gouvernance et le financement international.