Blinken en Chine: les deux puissances yeux dans les yeux

Bassam Tayara
Après que Xi Jinping ait rencontré Blinken, premier secrétaire d’État américain à se rendre en Chine en 2018dans le Grand Palais du Peuple, la visite de Blinken en Chine sera un catalyseur pour plus d’échange et peut être plus de visites entre les deux pays, ce qui peut contribuer à atténuer la tension entre les États-Unis et la Chine.
Bien que les deux parties aient déclaré qu’elles souhaitaient apporter des changements aux relations bilatérales, ni Blinken ni Qin Gang, ni Wang Yi et d’autres n’ont fait de concessions aux différents majeurs et leurs positions n’ont pas changé d’un iota lors de leurs rencontres ni dans les déclarations publiques.
Les politiques américaines qui irritent le plus Pékin sont le soutien croissant à Taïwan, et l’approfondissement de la coopération en matière de défense avec les alliés régionaux tel que le Japon. Mais surtout l’embargo que subit la Chine dans l’industrie des semi-conducteurs.
En résumé, les États-Unis et la Chine ne sont pas parvenus à un consensus sur des questions telles que Taïwan, les droits de l’homme dans le pays des Ouïgours, le commerce ou encore la guerre en Ukraine… Mais ce n’est pas tout, il y a une face cachée de ces contacts!

Officiellement les deux parties ont seulement convenu d’intensifier les échanges non gouvernementaux et d’augmenter le nombre des vols directs.
Blinken a tenu une conférence de presse en Chine après avoir rencontré Xi Jinping.  Il a déclaré que les relations entre la Chine et les États-Unis étaient « extrêmement importantes », affirmant que les deux pays avaient l’obligation de stabiliser et de gérer leurs relations bilatérales de manière responsable.
Concernant la question de Taiwan, Blinken a réitéré le principe de la « politique d’une seule Chine » des Etats-Unis. Et « il a insisté que cette politique n’a pas changé. »  Le secrétaire d’État s’appuyant sur les lois américaines définissant les relations avec Taïwan pour justifier ka politique qui mène à « assurer la capacité de Taïwan à se défendre ».

Et Blinken a également soulevé les inquiétudes des États-Unis concernant le comportement provocateur de la Chine dans le détroit de Taiwan et dans les mers de Chine méridionale et orientale, qu’il a déclaré que de plus en plus de pays partagent en raison de la crise économique qui résulterait d’un conflit dans le détroit de Taïwan.

Pour les États-Unis, l’incapacité à saisir la situation de la Chine et à communiquer de temps à autre fait peser un grand risque sur la situation internationale globale. Après tout, la Chine, soit la deuxième plus grande économie du monde, qui ne respecte pas les règles n’est pas présentable auprès de l’opinion publique américaine. Sans parler des rumeurs d’espionnge.

Récemment, le conflit entre les États-Unis et la Chine dans la mer de Chine méridionale est devenu de plus en plus intense et inattendu. Si les voies classiques et traditionnelles des pourparlers ne sont pas appliquées, les armes pourraient parler et une guerre peut éclater.
Récemment, les frottements entre les États-Unis et la Chine ont continué crescento en mer de Chine méridionale.
En mai et juin, l’Armée Populaire de Libération (APL) a intercepté un avion de reconnaissance américain RC-135 s’approchant de la côte chinoise, et le destroyer lance-missiles PLA 052D a intercepté le destroyer américain. et une frégate canadienne dans le détroit de Taiwan.
En outre, des rumeurs (confirmées ou pas) disaient que la Chine avait installé une base d’écoute à Cuba.
L’incident du « ballon espion » chinois, est toujours en mémoire, une des raison de l’annulation de la visite initialement prévue de Blinken en Chine. Mais cette fois, la partie américaine n’a pas hésité et a quand même insisté pour se rendre en Chine malgré la réaction hostile du Parti républicain… héros de la politique dure vis-à-vis de la Chine.

Blinken avait suspendu sa visite deux mois disant « parce que je ne suis pas sûr du niveau de personnes que je peux rencontrer, c’est comme tirer d’abord une flèche puis dessiner une cible ». Pour les États-Unis, c’est une question de nécessité.

Cela fait dire que les États-Unis et la Chine font effectivement face à leurs propres pressions internes sous forme d’exaspérations nationalistes et également vue le ralentissement économique de deux puissances.
En Chine le renminbi est tombé très bas, et le taux de chômage a atteint un nouveau sommet.L’initiative « la Ceinture et la Route » a été affectée par l’épidémie du Covid et l’inflation. La scission d’Alibaba en six sociétés signifie que la folle croissance économique de la Chine a pris fin et que la Chine doit faire un effort  pour négocier avec les États-Unis.
Pour les États-Unis, l’année prochaine (2024) est une année électorale. Face au fait que le Parti républicain aux États-Unis estime que la politique chinoise de Biden est faible, Des observateurs pensent à un accord tacite passé en Blinken et ses interlocuteurs chinois afin que l’aspect économique soit soutenu mutuellement pour aider les dirigeants des deux puissances.
Un journal chinois présente cet aspect – malgré les tensions- comme « un art de la politique internationale ».
Les États-Unis et la Chine utilisant le principe de la carottes et du bâtons… tous les deux.
En fin ce voyage de Blinken en Chine a abordé les questions du détroit de Taiwan et de l’Ukraine, mais une face cachée c’est des questions telles que l’achat de la dette américaine et le processus de dédollarisation ;