Chute de l’Ukraine: Naïveté et adolescence géopolitique
Malheureusement cela peut donner des idées à Monsieur Xi qui lorgne sur Taïwan
Bassam Tayara
La naïveté et l’adolescence géopolitique sont devenues des caractéristiques des démocraties occidentales.
On ne veut pas la guerre ! OK.
Mais négocier pour négocier ne suffit pas pour changer les plans d’une décision qui cuve dans la tête de Poutine depuis son arrivée au pouvoir.
Mais également hurler et faire peur au monde entier comme font les Américains en insistant sur des « informations qui annoncent une très grande offensive sur Kiev ». Ce comportement – qui rappelle Collin Powel et les ADM de Saddam- ne mène nulle part. Bien au contraire cela a créé une panique, et les Russes en maîtres d’échecs ont utilisé cet épouvantail pour faire avancer leurs pions : ils n’ont pas envahi l’Ukraine mais ils ont consolidé leur acquisition.
Poutine, en bon judoka, a utilisé la force de cette panique pour renverser l’offensive médiatique américaine à son avantage. Aux Occidentaux qui ont accouru à sa longue table, il a leur a donné un os : « je ne ferai pas ce que les Américain disent » c’est ça la désescalade !
Personne ne veut la guerre ! mais … les sanctions économiques ciblées ou pas ne font plus peur à force de les utiliser tous azimuts … le « corps » des punis s’est habitué : Cuba, la Corée du Nord, l’Iran et le Venezuela ne sont pas tombés, bien au contraire ils ont développé des armes très sophistiquées ce sont les populations qui subissent ce qui renforce le sentiment nationaliste et anti-occidental.
Se cacher derrière le numérique et les drones ne font pas plus peur, et les infos distillés, ne retournent plus les opinions publiques chez « ceux d’en face ».
Malheureusement le mouvement gagnant de Poutine peut donner des idées à Monsieur Xi qui lorgne sur Taïwan.