France: Un duel électoral sans Macron

Bassam Tayara (Paris)

Dans une semaine, la France connaîtra des élections très importantes. La question est de savoir pour qui voteront les Libanais naturalisés? Vont-ils transposer leurs différends qui minent la vie du Liban l’occasion de ces élections ?

Le retour aux urnes n’était pas envisagé par aucun des partis politiques. L’idée de dissoudre le Parlement a émergé dans la tête du président français Emmanuel Macron, suite à l’effondrement de son parti aux élections européennes et l’arrivée du parti d’extrême droite en première ligne, remportant le double de ce qui a été enregistré pour son parti.

Le président pensait que la peur de la droite pousserait les citoyens à voter pour son parti, dans une schéma qui imite les élections présidentielles, c’est-à-dire dans un duel entre Macron et Le Pen, dans lequel celui qui affronte l’extrême droite gagnera toujours. C’est un vieil adage qui dit : « Mettez une chaise face à Marine le Pen… la chaise gagne ». Mais les choses ont bien changé sans que le pensionnaire de l’Elysée ne le sache.

Il pensait, également, que la gauche était fragmentée et le resterait et ne serait pas en mesure de résoudre ses différends sur l’Ukraine et la guerre à Gaza. Il a commis une erreur, puisque la gauche a pu, en quatre jours, former le « Nouveau Front populaire » (NFP), mettre en arrière « l’épouvantail » Mélenchon, et remettre sur scène de nombreuses figures socialistes, peut-être la plus marquante. dont François Hollande, l’ancien président.

L’extrême droite, le Front National (FN) a renforcé son assise avec quelques partisans d’Éric Zemmour, refusé pour extrémisme, et le retour de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen dans le bercail de la famille.

Ici, l’erreur de Macron apparaît clairement, car la bataille se déroulera entre la coalition de gauche (la France fière + le Parti socialiste + les Verts + le Parti communiste + un certain nombre de micropartis, menés par le parti de Glucksmann). Et parmi l’extrême droite.