Frappes sur Gaza et tirs de roquettes sur Israël

La Cour pénale internationale a déclaré que des "crimes" pourraient avoir été commis

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Beyrouth: Presse-net

Les frappes continues sur la bande de Gaza avec au moins 55 morts et plus de 1.000 roquettes ont été tirées vers Israël : l’affrontement armé entre le Hamas et l’Etat hébreu ne donne mercredi aucun signe d’apaisement et fait craindre une « guerre à grande échelle ».

Israël s’est réveillé mercredi avec des dommages inégalés depuis la guerre de Gaza de 2014: maisons ravagées, voitures foudroyées, installation pétrolière touchée. Ce sont les hostilités les plus intenses depuis sept ans ils ont fait au moins 48 morts à Gaza, dont 14 enfants et trois femmes, deux Palestiniens de Cisjordanie occupée et cinq Israéliens.

Les violences ont été déclenchées par les troubles le weekend dernier sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, dans le secteur palestinien de Al-Qods-Jérusalem occupé par l’État hébreu depuis 1967 puis annexé sans reconnaissance par la communauté internationale (à part les États-unis et quelques micro-États)

Aucune trêve n’est envisageable tant qu’un « calme durable » n’est pas assuré, a prévenu le ministre de la Défense israélien, Benny Gantz.

« Si (Israël) veut une escalade, la résistance est prête (…) »,  a prévenu le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, appelant les forces israéliennes à se retirer de l’esplanade des Mosquées, théâtre de heurts entre policiers israéliens et manifestants palestiniens.

Mais l’inquiétude grandit au sein de la communauté internationale, et le Conseil de sécurité de l’ONU se prépare à une nouvelle réunion d’urgence consacrée à cette crise sanglante.

Certains observateurs craignent une aggravation des troubles civils car les violences ont traversé la « Ligne Verte » (ligne de démarcation lors de la création de l’État d’Israël en 1948)  et des manifestants brandissant des drapeaux palestiniens ont brûlé des voitures et des propriétés, et ont affronté la police israélienne et attaqué des automobilistes juifs dans plusieurs villes mixtes du pays.

Israël et le Hamas se dirigent vers une « guerre à grande échelle », a alerté mardi l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland: « Une guerre à Gaza serait dévastatrice et ce sont les gens ordinaires qui en paieraient le prix », dans ce micro-territoire palestinien de deux millions d’habitants sous blocus, miné par la pauvreté et un taux de chômage avoisinant 50%.

Pour l’armée, les frappes aériennes israéliennes, les plus nourries depuis 2014, se veulent une riposte aux « plus de 1.000 roquettes » lancées par des différents groupes armés de la bande de Gaza vers l’État hébreu depuis lundi soir.

Pour les Palestiniens les frappes sur Tel-Aviv sont une riposte à l’attaque de l’esplanade des Mosquées et en guise de « solidarité » avec les plus de 900 Palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est occupé.

« L’armée continuera d’attaquer afin d’assurer un calme total et durable », a affirmé M. Gantz lors d’une visite dans la ville israélienne d’Ashkelon, touchée par une pluie de roquettes.

Les présidents russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, ont fait part de leur « profonde préoccupation » et appelé à la « désescalade ».

Pour sa part, la procureure en chef de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, s’est dite préoccupée par l’escalade de la violence et a déclaré que des « crimes » pourraient avoir été commis.

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