Guerre Israël- Palestine : Intensification du conflit et timide diplomatie

Bassam Tayara

Face à l’intensification du conflit et le nombre de mort des deux côtés, une troisième réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, publique cette fois-ci et en présence d’Israël ainsi que des Palestiniens, devait se tenir ce vendredi, mais les Etats-Unis s’y étaient opposés… comme les deux fois précédentes  opposés toujours à l’adoption d’une déclaration commune visant à faire arrêter les affrontements, la jugeant « contre-productive » à ce stade, selon des diplomates.

Mais on cogite et on s’agite sur l’échiquier diplomatique !

Le président français, Emmanuel Macron, s’est dit « préoccupé par l’escalade des violences au Proche-Orient » et il s’était entretenu avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lui demandant notamment d’user « de tous les moyens de son influence pour que le calme soit rétabli au plus vite ». Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, s’est entretenu avec « ses homologues » israélien, « palestinien »  dénonçant le lancement des projectiles sur le territoires israélien et préconisant une riposte « proportionnelle ».

Joe Biden qui se rappelle qui se rappelle que sa mère lui avait dit « nous soutenons toujours Israël » refuse de parler des origines de cette flambée de violence… mais envoie un lettre au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dont le contenu n’a pas été rendu public.

De son côté Tony Blinken, le secrétaire d’État américain à multiplié les contacts avec son homologue israéliens et s’est entretenu avec Mahmoud Abbas.

Cherchez l’erreur dans cette approche ?!

Les deux puissances les plus impliquées (en apparence) dans ce conflit continue à discuter avec Mahmoud Abbas ! Comme si Abbas peut en appuyant sur un bouton arrêter les missiles lancés par le Hamas ?

Les Américains et Occidentaux se sont enfermés dans un piège en inscrivant le Hamas sur la liste des organisations terroristes… il devront passer par des intermédiaires arabes (Égypte le Qatar) pour passer des messages à Gaza ou bien négocier en catimini comme avec les Talibans.

Or toutes les négociations faites par le biais de missionnaires arabes n’ont aucun poids sur les dirigeants israéliens qui « prennent et ne donnent rien » d’après un proche de Hamas. Et de rappeler que depuis 2014 les promesses données aux Égyptiens n’ont jamais été tenus … bien au contraire les conditions d’étouffement de l’enclave se sont durcies. Il donne l’exemple des négociations pour les libérations des prisonniers … qui sont repris même pas un mois après leur libération !

Cette flambée de violence, causé par l’accélération de la colonisation des territoires occupés et surtout à Jérusalem, sans aucune condamnation autre que verbale, sert beaucoup le Hamas et les autres organisations militaires à Gaza.

Leurs missiles jetés à l’aveuglette peuvent susciter les condamnations unanimes des puissances occidentales, mais aux yeux des Palestiniens de Gaza comme de la Cisjordanie ce sont des réponses adéquates aux négociations stériles que mène une Autorité.

Abbas qui à 85 ans annule des élections pour garder le contrôle sur une « Autorité » corrompue et passive face aux violations des accords par les Israéliens…

Soyons réalistes si des élections se déroulent aujourd’hui Abbas et ses compagnons seront balayés… «merci l’Occident» doivent se dire les dirigeants de Hamas.