La Chine sévit contre les Ouïghours: silence des pays arabes et musulmans
Des camps de concentration, destruction de mosquées, rééducation forcée
Hsiao Ying Tsai:
Ce qui est remarquable est que la persécution culturelle et ethnique subie par les Ouïghours au Xinjiang en Chine n’a pas suscité d’indignation publique des pays musulmans dans le monde. De nombreux pays musulmans ont gardé le silence sur le mauvais comportement de la Chine.
Des médias indiens ont souligné que l’Arabie saoudite, qui se vante d’être le grand frère du monde musulman, n’a jamais cité le drame des Ouïghours du Xinjiang, et les remarques antichinoises ne peuvent de toutes les manières être publiées.
Le 24 de septembre l’« L’Australian Strategic Policy Institute » (ASPI) a publié les derniers résultats de recherche de la base de données en ligne du « Xinjiang Data Project ».
Il apparaît de cette étude que l’affirmation du gouvernement chinois en décembre 2019 selon laquelle «tous les stagiaires ouïghours ont terminé leurs formations » au Xinjiang est fausse.
Il a été découvert que Pékin avait établi plus de 380 camps de concentration dans le Xinjiang et avait continué à construire au moins 100 nouveaux centres de détention au cours des 9 derniers mois.
Selon cette étude, il a également été souligné que les autorités chinoises avaient démoli 16 000 mosquées au Xinjiang ces dernières années, conformément aux politiques gouvernementales.
Ce nombre est calculé à partir d’images satellites et de modèles statistiques des centaines de lieux saints religieux musulmans.
Selon les données d’enquête de « The Guardian » publiées en 2019, le Parti Communiste Chinois (PCC) avait déjà détruit entre 10 000 et 15 000 mosquées au cours des trois dernières années, ce qui représentait 70% du nombre total de mosquées au Xinjiang.
Selon un rapport de l’Institut de recherche sur les politiques stratégiques, près d’un tiers des lieux saints islamiques importants du Xinjiang ont été rasés, notamment des mausolées sacrés, des cimetières et des routes de pèlerinage.
De nombreuses mosquées qui ont échappé au sort de la démolition ont également vu leurs dômes et leurs minarets enlevés.
On estime qu’il y a moins de 15 500 mosquées restées intactes et ou peu endommagées dans tout le Xinjiang. Il s’agit du plus petit nombre de mosquées au Xinjiang depuis la révolution culturelle des années 60.
Afin de détruire les croyances spirituelles des musulmans ouïghours du Xinjiang, le PCC a prévu de promouvoir le mouvement de réformes de la religion musulmane.
En 2016, la mosquée Tokul à Atushi, ville de Xinjiang a été détruite et ses lieux de culte ont été détruits, l’intérieur a été transformé en toilettes publiques, ce qui est considéré comme une démonstration des mesures du PCC pour humilier les Ouïghours et d’autres minorités musulmanes.
Les chercheurs ont également utilisé des images satellites, des comparaisons avec les témoignages de détenus et d’autres données du programme de suivi pour identifier les camps de détention du Xinjiang.
Les autorités du Xinjiang ont construit environ 380 installations centres d’incarcération, y compris des camps de rééducation, des centres de détention et des prisons au Xinjiang depuis 2017, et continueront d’investir dans la construction de nouvelles installations d’incarcération en 2019 et 2020, ce qui représente au moins une augmentation par rapport à l’enquête précédente..
Ces 380 centres de détention sont utilisés pour emprisonner des Ouïghours et d’autres minorités musulmanes, et 50% d’entre eux sont des établissements avec des niveaux de sécurité plus élevés.
L’institut de recherche estime avoir identifié avec succès la plupart des camps de détention du Xinjiang et divisé les centres d’incarcération en quatre catégories et cela en fonction du niveau de sécurité. Il y a généralement des usines et des entrepôts autour des « camps de rééducation », ce qui montre qu’un grand nombre d’Ouïghours ont été progressivement transférés vers des usines au cours des derniers mois.
L’analyse de l’Institut a souligné qu’en plus d’être étroitement liés au travail forcé, les «camps de rééducation» ont différents niveaux de contrôle sur les prisonniers. Environ la moitié des camps de détention agrandis ou nouvellement construits sont des prisons de haute sécurité, qui sont les mêmes que celles décrites par différents rapports et les survivants des camps de détention, c’est-à-dire qu’un grand nombre de personnes qui ne parviennent pas à réaliser « des progrès » satisfaisants comme voulus par les communistes dans les camps de rééducation y seront transférés.
Être détenu dans une prison de niveau de sécurité supérieur signifie également que certains Ouïghours qui étaient à l’origine dans le camp de rééducation vont être complètement isolés de la société extérieure.
L’expert du Xinjiang, James Leibold, a souligné que bien que certains Ouïghours soient rentrés chez eux, le gouvernement local continue de surveiller chacun de leurs mouvements avec des applications sur le portable… qu’ils ne peuvent pas ne pas accepter.
Le gouvernement chinois a toujours nié l’existence de camps de concentration et décrit ces installations comme «des sites de formation professionnelle et de rééducation pour réduire la pauvreté et contrer la menace du terrorisme». Il a également été affirmé en décembre 2019 que la plupart des stagiaires du camp de rééducation avaient tous terminé leurs études et étaient retournés dans la société.
Lei Guojun a déclaré qu’il espérait que cette base de données puisse fournir plus de preuves pour prouver comment le Parti communiste chinois promeut ces violations des droits de l’homme au Xinjiang, et pourra persuader les décideurs du monde entier de prendre davantage de mesures qui oblige le gouvernement chinois à renoncer à violer ces droits élémentaires.
Cependant, l’indignation des pays arabes et musulmans est absente, quant à la Turquie, le leader légitime autoproclamé du monde musulman ces dernières années, les personnes qui fuient la Chine sont traduites en justice et renvoyées en Chine. La Malaisie a déclaré qu’elle ne critiquerait pas la Chine.
Le Pakistan a prétendu ignorer l’oppression au Xinjiang, en Chine. L’Iran embellit même les pratiques perverses de la Chine, affirmant que la Chine aide à servir le monde musulman en réprimant les Ouïghours.
Pékin a investi beaucoup d’argent pour gagner la faveurs des pays en crise économique comme le Pakistan et l’Iran, et met l’accent dur sa puissance maritime dans l’océan Indien, obligeant ces deux pays musulmans à fermer les yeux sur le sort des Ouïghours du Xinjiang.
Pékin s’est engagé à fournir au Pakistan une aide d’environ 70 milliards de dollars pour aider à construire le corridor économique sino-pakistanais. En outre, Pékin a également généreusement fait des dons à l’Iran, qui a été frappé par les sanctions de Washington et l’épidémie de COVID-19.
En juillet de cette année, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a annoncé la reprise du partenariat stratégique entre les deux pays, qui comprenait 600 milliards de dollars américains de commerce et d’investissement.
Sur le plan international, les habitants des pays non musulmans de l’Est et de l’Ouest sont surpris par l’indifférence et le silence du monde musulman à l’égard du sort des Ouïghours.
Pour aggraver les choses, au début du mois de juillet de cette année, l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Égypte et le Pakistan ont signé une déclaration de soutien à la Chine avec une quarantaine de pays lors de la quarante-quatrième session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui a salué la lutte de Pékin contre le terrorisme.
Et le terrorisme est l’excuse épouvantail du PCC pour sévir contre les Ouïghours.
中国拆除新疆1万6千座清真寺 穆斯林国家无动于衷
国际上无论是东西方非穆斯林国家的媒体和民众,对穆斯林世界对维吾尔人命运的冷淡与沉默,大大的感到惊讶。更不可思议的是,7月初,沙特阿拉伯、伊朗、埃及和巴基斯坦在第四十四届联合国人权理事会议上,与40个国家一起签署支持中国的宣言,宣言赞扬北京打击恐怖主义,而恐怖主义正是中共当局关押维吾尔人的藉口。