LA collection Morozov … fantastique
La Fondation Louis Vuitton présente un bijou de l'art moderne
Paris – Bassam Tayara
Hier, à Paris, s’est ouvert au public une des expositions les plus attendues de la saison. Il s’agit de « la collection Morozov, un bijou de l’art moderne » proposé par la Fondation Louis Vuitton.
La collection Morozov est considérée comme une des plus belles collections de peintures du monde. Elle a été constituée par les deux frères russes : Mikhaïl et Ivan Morozov*
Leur fortune étant à peu près sans limite, ils achètent des tableaux en grand nombre. À partir des années 1890-95, ils commencent à voyager à Paris, et à collectionner méthodiquement des artistes impressionnistes, fauves, nabi, dont ils deviennent les mécènes. Ils en achètent d’autant plus qu’à cette époque cet l’art impressionniste ne coûtait pas cher.
La salle Gauguin est exceptionnelle par la qualité des tableaux présentés. Plus d’une dizaine de tableaux sont accrochés. Bernard Arnault le patron de la fondation dit avoir vu « plusieurs spectateurs pleurer d’émotion devant les tableaux ».
Le clou de cette exposition est un Van Gogh (Ronde des prisonniers) peint pendant l’internement de l’artiste sur les sept étages on trouve des magnifiques Monet, des Bonnard, des Picasso exceptionnels, ainsi qu’un triptyque de Matisse… » De même on trouve dans la collection accrochée des Manet, des Toulouse Lautrec, des Degas, des Sisley, des Maurice Denis, sans parler des sculptures de Rodin, de Camille Claudel, de Maillol…
Les tableaux de Gauguin représentent les créations en Polynésie mais aussi un tableau représentant Arles. On trouvera pas moins de 18 Cézanne à Pontoise, et à Créteil, ou bien aux bords de la Marne, aux pieds de la montagne Sainte Victoire…
Avec Renoir, on découvre le Moulin de la Galette, avec Sisley on est à Fontainebleau et à Louveciennes. Avec Vincent van Gogh – avant la fameuse et prodigieuse « Ronde des prisonniers » il y le tableau de Saintes-Maries-de-la-mer, le premier Van Gogh acquis par les deux frères et ils vont faire découvrir ce peintre à leurs concitoyens russes en 1901.
A la mort de l’aîné des Morozov, Mikhaïl en 1903, à 33 ans, sa veuve lèguera l’ensemble à la galerie Tretiakov pour créer un musée d’art occidental. Son frère, Ivan, reprend le flambeau, il tapisse les murs de son hôtel particulier d’œuvres d’artistes français. Il passe des commandes à Matisse, à Bonnard, à Maurice Denis pour des œuvres monumentales ;
À la Révolution russe, les tableaux ont été saisis et destinés à la destruction à plusieurs reprises. Pendant la période bolchévique,et la Seconde guerre mondiale. Mais ols ont été sauvés grâce aux efforts des musées russes qui les ont cachés à la campagne de certaines régions de Russie ».
Pour monter cette cette importante exposition il a fallut 4 à 5 ans de négociations, entre Bernard Arnault et des des politiciens russes.
Il y a eu des échanges comme l’entretien de ces chefs-d’œuvre qui coûte très cher pris à la charge de la Fondation Louis Vuitton qui a contribué à la restauration de plusieurs tableaux de la collection Morozov.
Elle a aussi fourni aux musées russes des microscopes très à la pointe pour analyser leurs œuvres et les restaurer. Et enfin c’est Vladimir Poutine qui en en 2016 a donné le feu vert après une rencontre avec Bernard Arnault au Kremlin,.
ils ont discuté de l’affaire, car c’en est une, mais ils ont aussi parlé d’art.
Pour faire faire voyager les 200 tableaux de cette valeur qui quitte trois musées russe (répartie entre les musées Pouchkine, celui de l’Ermitage et la galerie Tretiakov ) la police d’assurance atteint plusieurs milliards d’euros.
*Mikhaïl et Ivan Morozov, nés respectivement à Moscou en 1870 et 1871, , nés respectivement à Moscou en 1870 et 1871 dans une famille de riches industriels du textile. Ils sont francophones, comme on l’est généralement à l’époque dans la bonne société russe. Ils ont en outre la chance de fréquenter dès leur plus jeune âge les grands écrivains, les musiciens et les peintres
A suivre : une série d’oeuvres photo et explication