Le Liban dans une impasse dangereuse

Liban-Aoun ne voit pas de solution pour former un gouvernement

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Bassam Tayara  :

Le président libanais Michel Aoun a déclaré lundi dit « ne pas voir de solution en l’état pour permettre la formation d’un nouveau gouvernement ». Partant de ce constat il a proposé de supprimer la répartition des ministères dits souveraines selon des critères confessionnels alors que les mouvements Hezbollah et Amal (chiites) exigent selon lui une personnalité chiite pour le portefeuille des Finances.

L’importance de ce portfeuille tient au fait que tiute loi doit porter TROIS signature : Le président de la république, le Premier ministre et … le ministre des Finances. Donc ce que demande les deux parts chiites c’est avoir son mot au chapitre pour toute loi promulguée, ce qui revient à faire un gouvernement à TROIS têtes.

Or cette disposition n’existe pas dans la constitution qui établi un équilibre parmi les principales communautés (musulmane et chrétienne) par le biais d’un 50/50 de tous les postes de premier rang et le nombre des députés. Pour les insitutions le Président doit être maronite le Premier ministre sunite et … le Président du parlement chiite. Donner aux chiite « une clé » supplémentaire par cette « innovation » qui peut devenir une règle pour l’avenir est refusé par les autres composantes des communautés libanaises et peut ouvrir la porte à d’autres revendications dans cet État multiconfessionnel à l’équilibre fragile.

Il faut dire que les sanction décidées par Washington à l’égard de l’ex-ministre des finance (chiite) ne sont pas faites pour apaiser cette communauté et a transformé la constitution d’un gouvernement en un bras de fer entre Washington et cette communauté chiite soutenue par … Téhéran.

Ce qui explique l’impuissance du général reclus dans son palais et points liés avec ses alliés : »Comme les positions se sont durcies, il semble qu’il n’y ait aucune solution à un horizon proche », a dit le chef de l’État dans une allocution télévisée, dont des extraits ont été diffusés sur le compte Twitter de la présidence.

Le président Aoun n’est pas le seul dans le piège américain, le président Macron l’est aussi, car Paris tient à former un gouvernement pour pourvoir commencer les réformes structurelles ce qui entrainera les aides au Pays des Cèdres.

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