Le Liban … malade
Faut-il un choc brutal?
Dr. Hassan Yehya*
Entre la théorie et la réalité le pessimisme gagne la mise.
Le Liban vit comme un malade atteint d’un « paranoïa ». Nous voyons de fausses rationalités qui s’installent, et nos « responsables » passent leur temps à nier le réel. Théoriquement pour s’en sortir de ce genre de situation qui offre en elle même des éléments accélérateurs de conscience, les forces « vives » devraient s’en saisir pour se réunir, faire bloc et concrétiser des projets qui nourrissent un nouveau idéal permettant la reconstruction de la société alternative à venir. Si des telles initiatives ne sont pas faites, l’ancien modèle reprendra en mains les choses au bout de la crise.
En réalité, les forces « vives » existantes sont divisées et n’ont pas la même vision sur le Liban à venir.
Or nous savons que le retour à la rationalité se fait souvent par un choc brutal. Pourrions-nous espérer que l’effondrement inévitable du système ne soit pas sanglant?
Nous sommes en droit de craindre le pire. Car au blocage de facteurs internes s’ajoutent les ingrédients des conflits régionaux en ébullition.