Liban: crise avec les Pays du Golfe
Le ministre libanais au centre de la crise a déclaré : "quand il y aura des garanties, je suis prêt à démissionner,
Presse-Net (Beyrouth)
Le ministre libanais de l’Information, George Kurdahi, a déclaré, en fin de semaine, qu’il ne défiait personne et qu’il était « prêt à démissionner » du gouvernement, s’il y a des garanties d’un changement de la position des pays du Golfe, surtout de l’Arabie saoudite, envers son pays.
et je ne défie personne, que ce soit le Premier ministre ou l’Arabie saoudite ».
Au début du mois de novembre, des sources proches de Kurdahi avaient déclaré à l’Agence Anadolu qu’il était ouvert à l’idée de présenter sa démission s’il y avait des « garanties » que cette décision « changerait la position des pays du Golfe » envers Beyrouth.
Il a déclaré que « les opinions sont divisées entre partisans et opposants à ma démission, et la question a pris une ampleur démesurée ».
Le ministre de l’Information a aussi fait savoir : « je pense que l’Arabie saoudite et les pays du Golfe ont une large tolérance et nous ne voulons provoquer personne, et il y a beaucoup surenchères de l’intérieur, et ils ont profité (sans mentionner l’identité des concernés) de mon cas pour s’acquitter auprès des pays du Golfe ».
Le 29 octobre dernier, Riyad a retiré son ambassadeur à Beyrouth et a demandé à l’ambassadeur du Liban de quitter son territoire, une mesure adoptée, plus tard, par les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Koweït et le Yémen, sur fond de déclarations du ministre libanais de l’Information.
Avant que Kurdahi ne soit nommé ministre de l’Information le 10 septembre dernier, il a déclaré dans une interview télévisée, enregistrée le 5 août et diffusée par l’une des plateformes électroniques de la chaîne satellitaire qatarie Al-Jazeera, le 25 octobre, que les Houthis au Yémen « se défendaient contre les attaques de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis ».
Kurdahi estime que son discours n’a offensé aucun pays, ce qui justifie, selon lui, son refus de “présenter des excuses“ ou de “démissionner“, alors que le Premier ministre de son pays, Najib Mikati l’avait appelé, dans des déclarations précédentes, à adopter une position qui “préserve l’intérêt du Liban“.
Les propos de Kurdahi ont été tenus après avoir rendu visite au président du Parlement libanais, Nabih Berri, à Ain al-Tineh, à l’ouest de Beyrouth, et ont été diffusés en direct sur certaines chaînes de télévision locales.