Liban: Washington prépare des sanctions contre le gouverneur Salamé
Une démarche américaine est en accord complet avec Paris
De sources sûres l’agence de Presse Bloomberg, assure que Washington étudie imposer des sanctions sur le gouverneur de la Banque Centrale du Liban (BCL) Riad Salamé.
Jusqu’à récemment Salamé était considéré comme « l’œil des Américains » sur le système bancaire libanais. De même au Pays des Cèdres Salamé représentait l’outil efficace pour assiéger financièrement le Hezbollah.
La nouvelle équipe du Président Jo Biden a repris le dossier libanais, qui il faut le dire n’occupait pas une place sur l’agenda de l’équipe de Trump, que dans la mesure où cela pouvait aider à asphyxier les alliés de l’Iran dans la région. Ce sont les Européens, Paris et Berlin en tête, qui ont réclamé dès le début de la « crise libanaise » en octobre 2019, des réformes du système bancaire, qui ont initié une approche judiciaire en Suisse.
Cette démarche de sanctions, à l’étude actuellement coïncide avec la demande officielle de la Suisse d’assistance judiciaire libanaise dans le cadre d’une enquête en cours sur les transferts financiers de la Banque centrale du Liban vers des comptes appartenant au gouverneur et à son frère Raja Salamé ainsi que sa principale collaboratrice Marianne Howeik.
Un procureur suisse avait demandé aux autorités judiciaires libanaise leur coopération pour interroger le gouverneur. En parallèle à cette démarche les autorités suisses ont adressé une demande d’entraide spécifique à ces dossiers à Londres, à Paris et au Luxembourg, ainsi qu’aux paradis fiscaux : Panama les îles Vierges britanniques.
Les sanctions américaines contre Riad Salamé, semblent comprendre le gel de ses comptes, le blocage du parc immobilier inscrit à son nom et au nom de ces personnes. De même il semblerait que ces sanctions incluraient un portefeuille d’actions et des assurances-vie en son nom et ceux de sa famille.
Il est pour sûr que la démarche américaine est en accord complet avec Paris dont l’initiative politique reste figée par le manque d’accord sur la constitution d’un nouveau gouvernement.
D’ailleurs il semblerait que le Président français Emmanuel Macron voudrait imposer le franco-libanais Samir Assaf, directeur de HSBC à Paris comme gouverneur avant de lancer les aides promises pour relever l’économie et le système bancaire en faillite.