L’Union Européenne s’oppose à la Chine

Hsiao Ying Tsai

Les 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE se sont réunis le 12 à Bruxelles pour approuver un plan stratégique connu sous l’appelation «Connecting the world » (A Globally Connected Europe). Cette initiative est un cadre d’investissements dans les infrastructures à l’étranger pour établir des liens avec les pays participants.

Ces liens seront s’établiront sur des bases de sécurité et de durabilité.

La déclaration de l’UE a souligné que le plan stratégique est propice à l’amélioration de la compétitivité de l’UE et de ses partenaires, et contribueront à la promotion de la diversification des chaînes de productions et à la réduction de la dépendance stratégique industrielle, tout en favorisant les valeurs européennes.

On peut dire que l’UE lance une « chaîne mondiale » pour s’opposer au projet de « Belt and Road » (la nouvelle route de la soie chinoise).

Malgré le Brexit le Parlement britannique a interdit à l’ambassadeur chinois d’entrer sur son territoire.

Dans le sillage de ce plan d’infrastructure « Connecting the World », l’UE et l’Inde relancent les négociations de libre-échange et signent un accord sur la liaison eurasienne, ce qui va sans dire une réponse à l’initiative.

La présidente de l’exécutif européen, Ursula Ursula Von der Leyen, a annoncé dans son discours annuel sur l’état de l’Union en septembre de cette année, le plan stratégique Global Gateway et a assuré le renforcement de la coopération avec les pays et la région indo-pacifique.

Von der Leyen estime que si l’Europe veut devenir un acteur mondial plus actif, elle doit repenser et se connecter au modèle mondial globalisé. Elle a déclaré: « Cela n’a aucun sens pour l’Europe de construire une route parfaite entre les mines à l’intérieur de la Chine et les ports de la côte chinoise. C’est pourquoi, nous allons bientôt avoir notre nouvelle stratégie de connexion appelée Global Gateway. »

Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a également déclaré: De nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe sont maintenant conscients que l’engagement du Parti Communiste Chinois ne cherche que des intérêts privés… Maintenant, nous devons profiter de cette fenêtre et cette défiance pour s’ouvrir à ces pays et leur proposer une autre option de développement.

Pour ce faire, continua le ministre, nous devons élaborer un plan précis.

L’UE prévoit d’intensifier son défi envers la Chine dans cinq domaines majeurs, notamment le numérique, la technologie de l’énergie propre, les transports, les relations humaines, le commerce et les chaînes d’approvisionnement résilientes.

Donc l’UE cherche à contrer Pékin, par les biais des aides économiques et une approche politique acquise.

Le contenu du projet de l’UE met en lumière les énormes sommes dans son initiative de la Route depuis de nombreuses années, mais elle a été critiquée pour avoir contribué aux dommages environnementaux, violé les droits de l’homme et piégé plusieurs pays dans un endettement colossal.

Par conséquent, l’UE se concentre sur des investissements globaux, sûrs et durables en coopération avec les pays participants, en essayant de construire une stratégie de passerelle mondiale digne de confiance.

Ce projet de stratégie vise à améliorer les intérêts mutuels et la compétitivité de l’UE. L’objectif est le rapprochement entre le pays, la société et les citoyens, afin que la transformation de la protection de l’environnement et du numérique soit conforme aux valeurs de l’UE, et de promouvoir la démocratie de l’UE, la primauté du droit et les valeurs des droits de l’homme.