Notre époque: « je consomme donc je vis »!

Abdallah Naaman

Dans notre siècle mercantile à outrance, la désinformation est générale. Elle nous gruge et nous cache scandaleusement des vérités ahuries qui ne servent qu’à engrosser les multinationales et toujours pousser à la consommation.

Ainsi, nous apprenons, incidemment, qu’il existe des machines à laver incassables qu’aucun fabricant ne veut lancer sur le marché ; qu’un artisan a inventé un bas qui ne file pas mais qu’une grande marque de collants lui a racheté son brevet pour le détruire ; que le pneu increvable reste dans les tiroirs au prix de milliers d’accidents mortels de la route à travers le monde ; que le lobby pétrolier a tout fait pour retarder la généralisation de l’automobile électrique au prix d’une augmentation du taux de gaz carbonique dans l’atmosphère entraînant le réchauffement de la planète ; que le dentifrice est un produit inutile puisque tout le soin dentaire réside dans le brossage, la pâte ne servant qu’à rafraîchir l’haleine ; que les liquides-vaisselle sont interchangeables et que c’est la machine qui effectue seule le lavage ; que les CDs se rayent autant que les vieux vinyles ; que le papier aluminium est plus contaminé que l’amiante ; que les crèmes solaires protègent contre les UVB mais pas contre les nocifs UVA ; que les campagnes publicitaires de Nestlé pour fourguer du lait en poudre aux nourrissons des pays démunis entraînent des millions de morts tous les ans car les parents mélangent parfois le produit avec de l’eau non potable…