Plusieurs pays se « débarassent » des bons de trésor américain

Presse-Net

D’après le quotidien chinois « China Daily » les avoirs de la Chine en bons du Trésor américain ont diminué en décembre. Il s’agit du sixième mois consécutif de baisse, il est à son niveau le plus bas depuis la crise financière mondiale de 2008.

Mais la Chine n’est pas la seule nation à vendre la dette américaine: le Japon avait réduit ses avoirs en 2022 de 224,5 milliards de dollar, la Chine de 173,2 milliards de dollars. La France, l’Arabie saoudite et même Israël (!) et sûrement d’autres pays ont vendu de grandes quantités de bons du Trésor américain l’année dernière, tandis que la Belgique, le Luxembourg et l’Irlande ont vendu en février de cette année.

Il est évident que la diminution des avoirs de la dette américaine par un nombre croissant de pays est étroitement liée à la politique monétaire des États-Unis ce qui est le cas des « alliés » comme la France et le Luxembourg, mais pas uniquement au regard de la fébrilité du système monétaire américain. D’après plusieurs observateurs d’autres raisons, plus politiques existent, et ce sont  » les trains de sanctions » décidés unilatéralement par Washington en dehors de tout cadre droit international et qui s’appuient sur le dollar et cela depuis une vingtaine d’année mais qui s’est accéléré depuis une dizaine d’année, et pousse de pays à retirer leur billes.

La  politique monétaire flottante ces dernières années, et le plan Biden pour soutenir l’orientation verte de ses industrie ainsi que le budget militaire astronomique, ont non seulement affaibli la dette des États-Unis, mais aussi fait réaliser à plus de pays que les dollars qu’ils ont entre les mains peut valoir moins si Washington n’arrive pas à redresser la barre.

L’effondrement de la Silicon Valley Bank qui était apparemment une sorte de faillite forcée causée par le manque de liquidités, mais elle était liée également, à la dépréciation des énormes actifs du Trésor américain.

Pour sauver le système financier américain très en difficulté, les États-Unis injecteront probablement plus d’argent sur le marché, ce que leurs discours ne cachent.

Étant donné que le dollar américain est la principale monnaie forte mondiale, ce qui donne aux États-Unis l’avantage d’imprimer de l’argent, cela pourrait entraîner des pertes fortes pour les pays et les particuliers qui possèdent des bons du Trésor américain, les faisant supporter indirectement le coût du renflouement des déposants américains.

La tournure prise par ces événements renforce la tendance sino-russe à abattre l’hégémonie du dollar. Cette activité politico-financière est soutenue par l’Iran, le Venezuela  ce qui peut être compréhensible, mais également par l’Inde et l’Arabie saoudite!