Pour l’UE : La Chine « partenaire, concurrent économique et rival systémique »
L'UE devrait étendre ses présences maritimes dans les zones d’intérêt, en commençant par l’Indo-Pacifique,
Brest – Bassam Tayara
Le nouveau document stratégique de l’UE officiellement soumis aux ministres des Affaires étrangères de l’UE sous la présidence française du Conseil de l’UE donne à la problématique chinoise un intérêt qui se reflète dans les décisions qui seront annoncées à la fin de la Réunion informelle de Brest
La Chine, est qualifié de pays « partenaire, concurrent économique et rival systémique », qui est « de plus en plus impliqué et engagé dans les tensions régionales » par sa « présence croissante en mer, dans l’espace et en ligne », en insistant sur la capacité militaire croissante de Pékin. Le document détaille que la Chine « a considérablement développé ses moyens militaires et vise à disposer des forces armées les plus avancées technologiquement d’ici 2049, ce qui aura un impact sur la sécurité régionale et mondiale ».
Toutefois le document n’aborde pas le type de tactiques de coercition économique auxquelles la Lituanie a été confrontée dernièrement en raison de son soutien à Taïwan, quoi que la France pourrait activer la décision prise l’année dernière Facilité européenne de soutien (mars 2021 Anti-Coercion Instrument).
L’UE devrait étendre ses présences maritimes dans les zones d’intérêt, en commençant par l’Indo-Pacifique, ce qui impliquerait des escales et des patrouilles plus fréquentes de l’UE et des exercices maritimes réels avec les partenaires régionaux que sont le Japon, la Corée du Sud, l’Inde, l’Indonésie et le Vietnam, et de mener des « exercices maritimes réels avec les partenaires de la région indo-pacifique, en plus des escales et des patrouilles plus fréquentes de l’UE » d’ici 2023.