Rodri a remporté le Ballon d’or 2024

Le Real Madrid boycotte la soirée

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Le milieu de terrain de Manchester City et de l’Espagne Rodri a remporté le Ballon d’or 2024, devant l’attaquant brésilien du Real Madrid, Vinicius, dont le club a boycotté la cérémonie lundi soir à Paris.
Vainqueur et meilleur joueur de l’Euro 2024 avec la Roja, champion d’Angleterre avec les Citizens, Rodri est arrivé en béquilles sur la scène du théâtre du Châtelet à Paris, car il s’est gravement blessé au genou en début de saison.

«Je crois que ce trophée consacre ma victoire mais aussi la victoire d’autant de joueurs espagnols, d’Iniesta, de Xavi (qui n’ont pas remporté de Ballon d’or, NDLR), c’est une victoire du foot espagnol et de la figure du milieu de terrain», a-t-il dit.

C’est la première fois depuis le défenseur italien Fabio Cannavaro en 2006 qu’un joueur qui n’évolue pas à un poste strictement offensif remporte le trophée. En 2003, le milieu tchèque Pavel Nedved, un joueur au profil s’approchant de celui de Rodri, avait était couronné.
«J’ai énormément d’amis qui m’ont envoyé des messages pour me dire « C’est le foot qui a gagné »», a ajouté le vainqueur, dont la blessure était survenue cinq jours après qu’il se soit élevé publiquement contre les cadences infernales dans le football.
Il a eu un mot pour son coéquipier Dani Carvajal, quatrième, mais absent car le Real Madrid a boycotté la soirée en comprenant qu’aucun de ses joueurs n’était lauréat.
«J’aimerais parler à Carvajal, qui méritait d’être ici mais qui est blessé, je suis convaincu que Lamine (Yamal) remportera ce même prix très bientôt», a ajouté Rodri, en citant ensuite son jeune coéquipier du Barça, qui a reçu en début de soirée le trophée Kopa du meilleur jeune.
Rodri est le troisième Espagnol récompensé après Alfredo Di Stefano (1957, 1959) et Luis Suarez (1960).
Mais son triomphe a été en partie éclipsé médiatiquement par le boycott de la cérémonie par le Real Madrid.
FÉMININ
Une autre Espagnole, la milieu de terrain du FC Barcelone Aitana Bonmati l’a emporté chez les femmes, conservant le trophée qu’elle avait conquis la saison précédente.

À 26 ans, elle devance deux de ses coéquipières du Barça, la Norvégienne Caroline Graham Hansen, et une autre Espagnole, Salma Paraluello.
«Je suis extrêmement reconnaissante de recevoir ce deuxième Ballon d’or consécutif, a-t-elle déclaré. Comme je le dis habituellement, ce n’est pas un exploit personnel ou individuel, j’ai énormément de chance d’être entourée de grandes joueuses qui m’aident à accomplir ces exploits et à être une joueuse de plus en plus performante.»
Championne du monde en 2023 avec la Roja et vainqueur de trois des quatre dernières Ligues des champions, Bonmati, avec ses deux dauphines, pérennise la domination de l’Espagne sur le football féminin.
Avant elle, sa coéquipière au Barça et en sélection, Alexia Putellas, avait elle aussi inscrit deux fois d’affilée son nom au palmarès.
Ce double doublé réussi par Putellas et Bonmati illustre aussi le poids du FC Barcelone sur les compétitions féminines.
«C’est un club unique, hors norme qui m’a tout donné, a souligné la lauréate du sixième Ballon d’or féminin de l’histoire, qui est arrivé dès l’âge de 14 ans dans les équipes de jeune du club catalan. Ce trophée est vraiment pour l’équipe», a-t-elle conclu

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