Tensions entre le Caire et Abu Dhabi

Presse-Net (Beyrouth)

Que se passe-t-il entre l’Égypte et les Émirats arabes unis (EAU) ? Les services de sécurité du président égyptien Abdel Fattah El-Sissi, commencent à enquêter sur tous les contacts et visites officiels effectués par des responsables égyptiens au Émirats, regarder de très près leurs contacts avec les partis émiratis.

C’est à la lumière de la tension dans les relations avec les EAU, qui a commencé à monter en flèche. Plusieurs facteurs ont contribué à envenimer ce qui paraissait depuis plusieurs années comme une alliance indéfectible couplée à un partage de rôles dans la région. A Abu Dhabi le cordon de la bourse et au Caire le poids démographique et surtout militaire.

Tout récemment le Caire paraît être frustré de la prise de position d’Abou Dhabi dans le dossier du barrage de la Renaissance en Éthiopie. Ce barrage sur le Nil priverait l’Égypte d’une bonne partie de l’eau provenant des hauts plateaux africains. Les démarches et déclarations des EAU dans le dossier du barrage de la Renaissance, ont été entièrement en faveur de l’Éthiopie. La déclaration publiée par les Émirats arabes unis concernant la crise des barrages, à la suite de la menace de Sissi de réagir durement à l’Éthiopie en cas de compromission de la part de l’eau de l’Égypte, a suscité le mécontentement de l’administration égyptienne.

Les relations ont encore connu de graves divergences, à la lumière de la différence de visions le dossier libyen dans lequel le Caire a décidé de s’aligner sur la solution politique et d’arrêter l’escalade militaire.

Mais ce qui a suscité l’ire du général El-Sissi ce sont les tentatives répétées des dirigeants des Émirats, de s’adresser directement à des responsables égyptiens et des personnalités importantes, et leur demander des rapports sur la situation en Égypte et les perspectives sur la période à venir.

Depuis il y a eu des instructions strictes qui avaient été données à un certain nombre de centres de recherche qui ont des relation s contractuelles avec des entités émiraties, et à d’autres financés directement par les Émirats, de ne pas préparer de rapports ou d’études sur la situation interne égyptienne, ou sur l’impact des crises dans la région sur la situation du régime égyptien et la situation interne en général, ou celles liées aux dossiers des droits de l’homme.