Un nouvelle « guerre des étoiles » lancée pour abattre les BRICS
L’Occident confiant et ne cède pas devant le chantage d’une guerre longue en Ukraine
Bassam Tayara
Toutes les analyses sur la scène internationale parlent d’un « bloc sino-russe qui s’oppose à l’Occident ». Donc deux entités qui se font une lutte soft, qui peut se transformer en conflit. Tout cela dépend des forces des deux blocs.
On peut appliquer la « relativité restreinte » à l’évolution de ces deux systèmes.
Le principe de relativité restreinte stipule que si deux entités évoluent dans deux systèmes différents (Occident-1 versus Bloc sino-russe-2), mais que ces systèmes sont dans un référentiel commun (mondialisation), alors les lois doivent être les mêmes pour les deux entités. Cela inclut toutes les lois (physique, mais également économiques et sociales).
En disant « physique » je vise tous les développements technologiques. Est-ce le cas ?
A observer le développement du numérique de ces deux blocs ils ne sont absolument pas dans un même référent.
La technologie numérique (donc la force cypernétique) n’a pas le même niveau entre les deux blocs.
Si on se contente de comparer le progrès technologique entre les États-Unis et la Chine dans différents domaines tels que la cybersécurité, le numérique, l’intelligence artificielle, la 5G et bien d’autres encore, on peut trouver des équivalences.
Et en ce qui concerne la cybersécurité, les États-Unis et la Chine sont considérés comme les deux principales puissances mondiales. Les États-Unis ont développé des technologies de pointe pour la protection des réseaux et des systèmes informatiques, tandis que la Chine et la Russie sont connues pour leur compétences en matière de piratage et de cyberespionnage.
Les États-Unis, la Chine et la Russie sont les pôles de ces deux blocs, mais qu’en est-il des autres membres de ces deux blocs ?
Si le bloc occidental paraît homogène de point de vue avancées technologiques, le bloc « anti-Occident » paraît moins homogène.
Il existe plusieurs façons de mesurer le degré d’avancée technologique de la population d’un pays : L’indice de compétitivité mondiale, le taux de pénétration de l’Internet et des téléphones mobiles, le nombre de brevets déposés. Cela peut être résumé par l’indice de développement des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Cet indice mesure la disponibilité et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, telles que l’Internet, les téléphones mobiles, les ordinateurs, etc… dans le quotidien comme dans la guerre. Il peut être utilisé pour comparer le degré d’avancement technologique de différents pays.
Or si on s’arrête là-dessus nous pouvons constater que l’équivalence dans ce domaine, entre la Chine, l’Inde et la Russie d’une part et les autres pays du bloc occidental n’est pas la même. Cela va sans dire que les pays africains qui se positionnent du côté des BRICS sont loin de ces standards TIC.
Et si on ajoute à cela d’autres facteurs importants tels que les infrastructures et les bases sociales et médicales, la culture et les politiques bancaires du pays (indice de Puissance iR), nous pouvons dire qu’il n’y a pas photo entre un arrière-pays occidental et l’arrière-pays de n’importe quel pays anti-occidental que ça soit l’Inde, la Russie et ou la Chine ou même le Brésil.
C’est la raison pour laquelle l’Occident se montre confiant, et ne cède pas devant le chantage d’une guerre longue en Ukraine. Et là, la formule «battre la Russie» prend tout son sens. Car la Russie qui est apparue faible militairement, elle est plus faible technologiquement.
D’un autre côté, malgré tous les articles et études autour des avancées technologiques de la Chine, cette puissance économique, n’ayant pas une société homogène de point de vue technologique ne peut pas suivre la course lancée par l’Occident et qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la «guerre des étoiles» lancée jadis par Reagan pour anéantir l’URSS.
=========================
1-Le bloc occidental (Les Five Eyes -Usa, Australia, Canada, New Zealand, Royaume uni-, l’UE et le Japon on peut ajouter la Corée du Sud et Israël), s’est resserré suite à l’agression russe.
2- Le bloc anti-occidental fédère tous les pays du Sud qui n’adhèrent pas aux principes portés par l’Occident il est entrainé par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), sous la houlette de Pékin qui profite du repli stratégique de Washington pour des causes multiples (internes : défaillance d’une élite dirigeante ; externes : la guerre en Ukraine et les défis dans l’Indo-pacifique). La Chine dont la puissance est ascendante profite de ce vide et entraine tous ces mécontents, qui on peut le constater, ont subi dans le passé une agression -coloniale ou guerrière- de la part de ce bloc occidental – à part la Russie- et qui gardent un ressentiment à cet égard.