Une destruction qui a dépassé toutes les guerres au cours du XXIe siècle

Presse-Net (Correspondance)

Le Washington Post publie une enquête étayée par des cartes et des données: elle déduit que la guerre israélienne contre Gaza, a pratiqué une destruction qui a dépassé toutes les guerres au cours du XXIe siècle.

Le rapport explique que l’occupation israélienne a répondu à l’attaque de Hamas le 7 octobre, en détruisant de larges parties de la bande de Gaza assiégée, qui a conduit à la mort de plus de 20 000 Palestiniens et à la déportation forcée de la majorité de la population palestinienne.

Le journal américain a souligné que les attaques les plus meurtrières ont été menées par des frappes aériennes, au cours desquelles l’armée israélienne a rasé des quartiers résidentiels entiers, laissant de profonds cratères dans le sol.

Le Washington Post a déclaré avoir mené son enquête sur les ravages causés par la guerre israélienne à Gaza en analysant des images des satellites, et les données disponibles sur les frappes aériennes ainsi qu’une évaluation des dégâts réalisée par les Nations Unies. De même elle affirme avoir mené des entretiens avec 20 travailleurs humanitaires et médecins et des prestataires de soins ainsi que des experts en munitions militaires et en guerre aérienne.

Le journal a conclu que les preuves indiquent qu’Israël a mené sa guerre contre Gaza à un rythme et à un niveau de destruction qui dépassent apparemment tout conflit moderne, provoquant la destruction d’un très grand nombre de bâtiments résidentiels dans un laps de temps plus court de ce que le régime syrien a fait lors de sa guerre contre Alep entre 2013 et 2016, même plus féroce que la campagne militaire menée par les États-Unis pour éliminer l’Etat islamique à Mossoul, en Irak, et à Raqqa, en Syrie, en 2017.

Par ailleurs, l’enquête du journal s’est largement concentrée sur les frappes par lesquelles Tsahal a ciblé les hôpitaux à Gaza et aux alentours, et a conclu que l’armée israélienne a mené des frappes aériennes à plusieurs reprises et à grande échelle près des hôpitaux, qui, en principe, doivent bénéficier d’une protection spéciale en vertu des lois de la guerre.

L’enquête ajoute que les images satellite indiquent des dizaines de cratères au-dessus du sol près de 17 des 28 hôpitaux du nord de Gaza, où les frappes et les combats se sont concentrés au cours des deux premiers mois de la guerre israélienne contre Gaza. Elle a déclaré qu’au moins 10 trous indiquent l’utilisation de bombes pesant environ une tonne, qui sont les plus grosses utilisées dans les guerres.

L’enquête a montré que la guerre israélienne contre Gaza a causé plus de 53 320 blessés palestiniens et la mort de 7 700 enfants, tandis que le nombre de femmes et d’enfants a atteint 70 pour cent de tous les victimes mortes, en plus du déplacement forcé à l’intérieur de la bande de Gaza assiégée de1,9 million de Palestiniens, soit 85 pour cent de Palestiniens de la bande de Gaza.
À cet égard, Michael Link, qui a été rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens entre 2016 et 2022, a déclaré au journal américain: « Il semble que le nombre de morts civiles palestiniennes au cours de cette courte période soit le plus élevé jamais enregistré au XXIe siècle.